La matinée fut élogieuse. N'entendant que du bien de lui, elle ne put que bien se passer. Pendant l'après midi, il se laissa vagabonder au hasard de ses pensées. Au milieu de tous ces gens, il ne les voyait qu'à moitié. Il s'en moquait de toute manière. Il marchait avec ses cds, ces cds adorés qu'il s'empresserait d'écouter si tôt rentré. Un piano magnifique, des chansons a couper le souffle. Tantôt blues, tantôt rock, tantôt folk. Il continue son voyage et rend visite aux autres, sur ces séries de 1 et de 0 qui lui apparaissent limpides. Seulement, tout cela ne lui fait plus grand chose, il passe, regarde, mais ne s'attarde pas. Il décide enfin de s'arrêter quelques instants pour enfin parler. Encore une fois, cela ne dure pas et il reprend son voyage. Fatigué, il ne devrait plus tarder a s'arrêter. Il devrait penser à faire une halte. L'occasion pour lui de rendre visite aux tanukis et d'admirer leur histoire sans queue ni tête. La montagne de Tama a fini par disparaître. Le renard avait dit vrai, il a fallu se rendre à l'évidence. Une ère s'est achevée hier à 22h43. Voila, c'est l'éternel recommencement de l'histoire de la désolation par les hommes. S'adapter, faire comme eux, ou mourir. Et il sombre a nouveau. Il sombre dans l'océan de ses songes, dans les profondeurs insondables de ses pensées, peuplées de ses démons qui se nourissent de lui et le consument petit à petit. Perdu dans cette immensité, il reste spectateur, comme ces arbres, plantés là depuis des années. Il sa décide finalement à prendre un peu de repos. Au son de la guitare de Johnny Winter, il laisse ses yeux se fermer doucement. Ce moment est interrompu par un message aux nettes inspirations de Hugh Newman. Ses yeux le piquent, il est temps.
Il en rêve encore.