Eniarduf.Thatsall

Il n'est encore que le guitariste timide aux cheveux longs.

Dimanche 19 juin 2011 à 20:53

L'heure du départ approche rapidement, et je me détache de tout ce qui ne part pas avec moi. Malheureusement, j'ai le sentiment que mes peurs se réalisent les unes après les autres, et les choses que j'emmenerai se font rares.
Pardonnez le dérangement, je m'égare.


Qui est l'autre ?

Dimanche 20 février 2011 à 21:07

Voici le SOS, d'un terrien en détresse.

Il est assis devant ce clavier, comme tous les soirs. Cette fois, il est revenu, les yeux fermés, pas besoin de voir, il connait. Il étouffe un énième sanglot. Les larmes roulent sur ses joues. Rien que d'y penser, cette idée l'effraie. Il ne voit cependant plus aucune alternative. La situation est bloquée, il faut se rendre à l'évidence. Il ne peut rester là, continuer comme depuis un peu plus de deux mois, ça le détruirait, au plus profond de lui-même, jusqu'a la derniere petite once de ce qu'il était, de ce qui subsiste encore en lui, disparaitrait, et il ne resterait plus alors qu'une coquille vide. Lamentable petite chose, les larmes affluent sur tes joues, ton menton, ton cou! Il ne peut même pas les arrêter. Depuis combien de temps sont-elle ancrées en lui, attendant le signal du départ ? Presque un mois, cela fait presque un mois qu'il y a pensé pour la première fois. Pourtant, il fut surpris lorsqu'elles coulèrent. Il est apathique, parait-il, incapable de pleurer. Voila bien la preuve du contraire. Il pleure, il pleure comme il ne se souvient pas avoir pleuré un jour. Il pleure pour la plus belle chose qui lui a été donnée, la capacité d'aimer, qu'il traîne comme un fardeau avec ses épaules fatiguées, sont dos meurtir, ses yeux rouges. Il pleure pour elle. Il pleure parce qu'il a besoin d'elle, parce qu'elle l'aide à tirer le meilleur de lui-même, parce qu'elle a su lui redonner goût à ce qu'il avait oublié. Elle est arrivée alors qu'il ne l'attendait plus, tombée du ciel, douceur incarnée, beauté sans faille, respirant son parfum, se délectant de sa présence. Tout allait bien, ils s'étaient trouvés dans leur paradis. Plein de joie, il envisageait les partages, les souvenirs, il ne voulait pas aller trop vite, mais ne pouvais s'empêcher de s'imaginer. Les premiers temps furent paisibles, pour vivre heureux, ils vivaient cachés, les portes du paradis s'ouvraient de temps à autre, on les y accueillait, ils s'y reposaient, puis reprenait le temps. Quand le reste vacillait, il pouvait se raccrocher à cette joie, à cette promesse, et tout semblait plus léger, plus facile. Seulement le temps passait, le paradis n'ouvrait ses portes que de moins en moins, et alors que le reste commençait a vaciller dangereusement, la promesse de la retrouver se faisait plus fine, plus incertaine. Il ne savait alors où se raccrocher. Il commença a se demander que faire, essaya de retrouver le paradis pas différents moyens, tous voués à l'échec. Ils ne se retrouvaient plus, il devenait un étranger. Assailli de toutes parts, il céda morceau après morceau ses défenses. Un rayon de soleil vint redonner l'espoir perdu, mais bien vite les nuages sont revenus. Le voila maintenant, les larmes ont séché, il y en a eu assez pour aujourd'hui. Plongé dans l'attente et l'incompréhension, il redoute le moment de faire le choix, et pleure déjà les larmes de la désillusion.

 

She makes me cry.

 

Dimanche 6 février 2011 à 12:26

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Maux de crâne. Il sort, il n'est pas le dernier cette fois. Il veut s'échapper de ce bruit, vite. De l'air frais,
un silence, enfin. 
" Ca va ? "
Un soupir, un timide sourire, puis rien. 
Cette main, seule, l'envie de l'accompagner le tiraille. Il ne peut pas, pas le droit, pas envie de voir les représailles. Un jour, peut-être. 
Il tourne, et c'est la dernière chose qu'il aura vue. 








 


Vivement la prochaine fois.

Samedi 5 février 2011 à 18:25

Vous êtes-vous déjà senti terriblement enfermé alors qu'il n'y a pas lieu de l'être ?

Une envie égoïste de se consacrer à son évasion, par divers moyens.



Dimanche 12 décembre 2010 à 12:52

La chambre était sombre, poussiéreuse, même pas rangée. Des piles de cds et de livres, des cours mélangés, des guitares posées là, vacantes, un lit défait, et la poussière qui règne en maître. Ce jour là, il s'est levé de son fauteuil taché, il a tiré les rideaux, et la basse amplissant l'air de sa grave rondeur, il est resté là, à regardé le soleil briller, le ciel bleu, les nuées immaculées. Il était comme ceux-là qui s'éveillent tout juste, qui émergent d'une rêverie. Il pensait à la journée passée, à celles à venir. Il fuyait encore une fois les gens, et se complaisait dans cette suave solitude. Un étrange sentiment l'habitait. Calme mais tourmenté, immobile et songeur, mais comme inquiet. Il devrait bouger, ordonner tout ce qui l'entoure, renouer contact, mais il s'est laissé envahir par une étrange quiétude. Avoir hâte mais vouloir laisser durer l'instant. Le calme se fait, même dehors. La place est vide. 

Demain est un autre jour, il sera quelqu'un d'autre.
"Tu garderas un bon souvenir de Paris comme ça."


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Nous sommes tous un peu trop fragiles, à regarder tomber la nuit
Sur le vert de gris de nos villes avec nos amours sous la pluie

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